Acerca de
Hommage de ses enfants
Papa …
C’est un privilège pour moi de t’avoir eu à mes côtés lors de mon mariage en décembre dernier.
Merci pour les fous rires, pour l’estime de soi que tu as permis que j’ai en me disant tous les jours que j’étais très belle et intelligente.
Je suis contente que tu aies rencontré Jésus avant de partir.
Veille sur Maman, Michelle, Rita, Isabelle, Emmanuelle, Louis-Philippe et tes petits enfants.
Bisous
Emmanuelle
Mon papa était vraiment spécial en son genre. Calme, silencieux, il aimait beaucoup nous taquiner et nous interpeller sur notre style vestimentaire, on ne manquait pas de lui rendre la pareille. De moi, il disait que je ressemblais beaucoup à sa femme. Il aimait bien m'appeler ces dernières années, juste pour me dire bonjour. Il était tout heureux quand il voyait ses petits-enfants, surtout le petit dernier en date, mon fils. Il aimait m'appeler pour me demander après son sapeur de petit fils Marc-Antoine, lorsque ce dernier n’était pas au rendez-vous quotidien, vu que je le dépose chez eux en me rendant au travail. Si dans la précipitation, en allant travailler, j’omettais de passer dans sa chambre avec Marc-Antoine, il me relançait toujours en le réclamant : " tu ne sais pas que chaque matin mon petit-fils doit me saluer avant de commencer sa journée ?».
Bien que tu ne sois plus des nôtres depuis le 11 mars dernier, Marc-Antoine n’a pas sacrifié à la tradition, il ne manque pas non seulement d’applaudir comme il le faisait devant toi et surtout d’envoyer de sa petite main un baiser en direction de ta photo placée au niveau de la chapelle ardente, tous les jours.
Papa me disait également qu'il était fier de moi, du mari que Dieu avait mis sur mon chemin ....
Dors en paix papa, je te promets d'être encore meilleure que tu ne l'aies voulu !
Marc-Antoine est mon aîné car il aura au moins sa petite sœur que tu as tant souhaité.
Louis-Philippe
Fier d’être ton fils. Partout où j’entends parler de Gilbert Manouan, ce n’est que pour de bonnes œuvres et pour ton coté bon vivant.
Comme tout Homme, tu avais tes défauts et tes qualités mais ce sont bien tes qualités qui ont marqué tout le monde.
Tu étais pour vivre pleinement et simplement les bons moments ; Je ne retiens donc de toi que le meilleur et j’en suis fier. Repose en paix Papa.
Isabelle
Michelle m'a demandé de t'écrire quelque chose mais moi qui suis si bavarde d’habitude je ne sais que te dire...
Je regarde la vidéo que je t’avais faite pour ton anniversaire en 2019, j’entends ton rire, je vois ton visage, ta voix dire Isabelle... et terminer avec un éclat de rire...
Tu es parti, tes fous rires on ne les entendra plus....
Papa est parti...tu es vraiment parti...
Mais tu es tellement bien parti. Quelle grâce !
Tu es parti réconcilié avec ton Seigneur et sauveur personnel Jésus. Que toute la gloire lui soit rendue.
Ne t’inquiète pas, ce Jésus prends soin de nous et avec lui nous ferons des exploits.
Oui, celui qui a commencé en nous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ.
Philippiens 1 :6
Tu seras davantage plus fier de nous.
Dors bien Papa
Rita
GILBERT AYEBI MANOUAN
Papa comment te qualifier ?
Je n'arrive pas à parler de toi au passé car tu restes présent dans mon cœur.
Papa tu es une personne remplie d'amour pour son prochain peu importe sa condition.
Je bénis Dieu qui nous a fait la grâce de d'avoir à nos côtés et de nous avoir inculqué ces valeurs humaines importantes à tes yeux :
Le respect, la reconnaissance, la bienveillance, le partage l'amour des autres et l'amour dans toutes nos actions.
Tu me manques Papa mais saches que je ferais en sorte de te rendre fière et de demeurer cette femme forte que tu as éduquée.
Ta petite Rita « ta souris " qui s'est battue depuis sa naissance qui a déjoué tous les pronostics des médecins, celle la même que tu pensais devenir religieuse, est devenue cette jeune femme, épouse et mère de 3 petits garçons qui ont fait ta fierté.
Douce mais avec son caractère bien trempé.
Je t'aime Papa tu es parti rejoindre celui qui t’a le plus aimé que nous, et même si c'est difficile, je garderais ces précieux conseils comme feuille de route pour aller de l'avant.
Tu as combattu le bon combat Papa
Veille sur nous de là-haut et sache que Dieu seul saura combler ce vide que tu laisses et nous apporter la joie pour maintenir dans nos cœurs ce rayon de soleil que tu as été dans nos vies.
Michelle
Lorsque j’écoute les uns et les autres parler de toi, je me rends vraiment compte que j’ai hérité de certaines qualités qui te caractérisaient : disponible pour les autres, prêt à s’oublier pour les autres, généreux, loyal, taquin, moqueur, jovial.
Ton amour pour la musique coule à flots dans mes veines.
J’ai eu autour de mon berceau ces « grands hommes politiques » de ce pays. Maman et toi m’avez donné comme prénom Michelle-Félicie, en reconnaissance à deux personnes qui ont marqué vos vies : Michèle Yacé Bombo et le Président Felix Houphouët-Boigny (tu disais que si j’avais été un garçon vous m’auriez appelé Michel-Félix).
Moi, le premier fruit de votre amour, je suis restée attachée à toi, comme d’ailleurs mes frères et sœurs. Aujourd’hui même maman que nous devons protéger et entourer, s’inquiète beaucoup pour moi depuis que tu es parti.
Nous avions nos moments à nous deux, l’amour d’un père pour ses filles, ses enfants, et en particulier son premier enfant. Tu m’as raconté que lorsque tu venais me prendre à l’école dans mes premières classes de maternelle, tu m’emmenais partout avec toi, j’étais ta « sacoche », je te suivais à la présidence, au ministère de l’éducation nationale où tu travaillais.
Aujourd’hui je réalise la grâce que Dieu m’a accordé de demeurer à tes côtés pendant ces huit dernières années. Au départ, j’avoue que je ne comprenais pas et je n’acceptais pas ce retour au bercail, cependant au fil du temps, j’ai fini par découvrir que j’avais eu cette mission de t’accompagner jusqu’à la fin.
J’ai toujours redouté ce moment. Que vais-je devenir sans mon jumeau de « mollets » ? Sans celui avec qui je peux me permettre de rire à gorge déployée de tout et de rien ?
A l’orée de 2023, je savais au fond de moi que c’était cette fois-ci pour très bientôt. Lorsque tu es entré à l’hôpital, j’ai tout de suite compris que tu n’allais plus rentrer, mais je refoulais cette intuition qui était forte et que je ne pouvais exprimer.
Te voyant sur ton lit d’hôpital, rien ne laissait présager ce que toi et moi savions au fond de nous. Tu m’as dit que tu étais fier de moi, tu m’as dit que tu m’aimais. Tu m’as dit « Regarde comment je suis tout beau, papa va bien ». Le 9 mars sans trop savoir les raisons, je n’ai pas eu le courage de te regarder en partant, après avoir passé toute la matinée seule avec toi. Tu parlais avec maman et je t’ai remis ton chapelet en te disant : « demande à la Vierge de t’accompagner ». Tu as gardé ce chapelet avec toi jusqu’à ce que tu rendes ton dernier souffle.
J’aurai tellement voulu réaliser de belles choses pour mes parents, j’aurai tellement voulu que mes projets puissent se concrétiser avant que tu ne partes, mais tout est grâce, tu étais fatigué papa, tu as souffert pendant 8 ans, bien que ta joie de vivre ne te quittais jamais.
Je me souviens encore de tes yeux qui brillaient lorsque tu parlais de politique, je me souviens du jour de la convention du PDCI à Daoukro, tu t’es habillé et tu avais cette volonté de t’y rendre, tu étais prêt à prendre le car malgré ta santé précaire, il a fallu que nous vendions la mèche à maman afin que tu puisses renoncer à ton projet et revenir à la raison. Ce jour-là tu m’as boudé, j’avais déjoué tes plans.
Jamais dans mes souvenirs je t’avais entendu chanter pour mon anniversaire si ce n’est que ce 14 février 2023, tu as formulé des vœux qui venaient du fond de ton cœur, nous avons bien rigolé.
Pendant 8 ans, j’ai passé mon temps à te filmer et à prendre plusieurs clichés de toi, à ne jamais rater un seul moment, je t’ai beaucoup chahuté et fatigué et tu appréciais énormément que je sois présente à tes côtés.
Très souvent, tu composais mon numéro de téléphone et tu disais : « je veux pas te déranger, je veux juste te dire bonjour parce que je t’ai pas vu depuis ce matin » ou alors « Guillaume est sorti, je voudrais que tu m’aides à me lever, je n’arrive pas à le faire » , je descendais te voir, et je t’aidais à te vêtir lorsque tu n’y parvenais plus, je t’aidais à te lever de ton lit lorsque tu n’avais plus de force et que tu avais peur de tomber.
Papa tu étais certes un frimeur, tu raffolais de choses de qualités, mais tu étais discret et effacé, tu es parti dans la discrétion sans déranger.
Tu vas vraiment me manquer, le Seigneur saura combler ce vide que tu laisses, j’accepte de te laisser partir même si c’est difficile. Je t’aime papa, doux repos à toi, que le ciel soit en jubilation pour ton arrivée.