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LA RENCONTRE

2. FRÈRE ALFONSO

Je suis le narrateur de cette histoire, je m'appele ALFONSO , je suis religieux dans une communauté chrétienne, j'ai 42 ans.


La vocation de la communauté de s'occuper des jeunes, des pauvres en leur annonçant la Bonne Nouvelle à travers des campagnes d'évangélisation.


C'est tellement passionnant que nous ne nous lassons pas d'être avec ces jeunes.


Nous organisons des grands moment de louange sur la plage, et les curieux s'approchent de nous et sont automatiquement saisis.


Cela fait 4 ans que j'ai rejoins ma communauté dans ce pays et je suis heureux, il y a beaucoup d'âmes assoiffées, beaucoup de personnes qui ont besoin d'être écoutées et restaurées.


Au Brésil, nous arpentions les rues et nous accostions les jeunes , les drogués et nous échangions avec eux, nous troquions nos vêtements monastiques contre des vêtements de ville "yankee".


Une nuit, alors que je revenais des urgences après y avoir accompagné un de mes frères , qui avait glissé dans les escaliers de sa demeure familiale et s'était fracturé la cheville, je fus profondément ému de voir des "fillettes" , cigarettes en main, faisant claquer du chewing-gum dans leurs mâchoires, se tenir telles des prostituées , hélant les voitures qui passaient dans cette zone ténébreuse.


Ces pauvres enfants dont le corps n'était pas totalement développé, la dureté de la vie, et la méchanceté des hommes les obligeaient donc ainsi à vendre leur petit corps.


Il fallait être inhumain pour s’introduire à l'intérieur de ses enfants.


Je pris mon courage à deux mains, je stationnai mon véhicule de l'autre côté de la route et je me dirigeai vers elles.


Lorsqu'elles virent ma tenue monastique, elles s'enfuirent, et j'entendis une voix masculine autoritaire : "Toi blanc prêtre là quitte ici vite sinon on va finir avec toi, faut pas gâter nos mangements (1)"

Mini lexique :

(1) faut pas gâter nos mangements : (nouchi, argot ivoirien) ne viens pas perturber notre gagne-pain.

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